Nathaël est graffeur et habite Lesterny, je vous en ai déjà parlé. C’est lui qui a décoré le pont de Forrières, la rampe de skateboard d’Ambly, le Centre Eclore de l’hôpital de Libramont, etc.
On le retrouve dans La Meuse Luxembourg de ce samedi 19 mars 2016 :
À 32 ans, Nathaël Gailly vit de sa passion pour les graffitis. Ce graffeur de Lesterny propose d’ailleurs des services de décoration assez originaux…
Nathaël, beaucoup de gens pensent que le graffiti est synonyme de vandalisme. Qu’en pensez-vous ?
Pas du tout ! Le graffiti est une recherche d’esthétique, une recherche calligraphique… Il y a un très grand aspect artistique !
Le graffiti, est-ce un monde de requin ?
Oh oui ! Les gens critiquent beaucoup ta façon de travailler, le matériel que tu utilises, etc. Mais une bombe n’est pas une autre. À chacun sa conception de l’art.
Comment avez-vous pris goût aux graffitis ?
J’habitais à Anvers. J’allais souvent me balader dans la ville. C’est là que j’ai découvert le graffiti, dans un lieu autorisé pour les graffeurs. J’y ai rencontré pas mal de passionnés.
Quel est le projet le plus fou que vous ayez fait ?
Par exemple, j’ai terminé une réalisation pour une porte ouverte pour un réaménagement d’un magasin de décoration à Marche. J’étais suspendu avec un harnais à six ou sept mètres de haut près d’un canon à chaleur. Je ne sentais plus ma jambe à cause du harnais. Mais j’avais 200 personnes qui me regardaient, c’était très valorisant ! J’ai toujours envie de faire un projet encore plus fou qu’un autre !
Quel matériel utilisez-vous pour la réalisation de vos fresques ?
J’utilise des bombes de graffiti. Je fais un mélange des différentes marques, car l’adhésion n’est pas la même. J’utilise également le pinceau quand il s’agit de faire de plus petits détails.
Est-ce que vous faites des reproductions ?
Non. Ce n’est pas mon travail. D’ailleurs, je n’aime pas reproduire. Je veux me démarquer… Si on me choisit moi, on choisit mes œuvres !
Le temps de travail dépend bien évidemment du projet demandé…
Oui évidemment. Des fois, ça peut prendre plusieurs jours si le challenge est gros et s’il y a plus de détails. Tout dépend de la situation, un graffeur peut faire un wagon en dix minutes. La décoration de ma première chambre m’a pris huit heures… On connaît nos gestes et on acquiert un rythme avec l’expérience. Il faut savoir rester avec un esprit clair, et ne pas se remettre en question sans cesse.
Vous avez également décoré les couloirs du Centre Éclore à l’hôpital de Libramont ?
Avec l’aide d’une personne, j’ai décoré des couloirs de 20 mètres de long. Le but était d’habiller les murs avec des animaux tout en représentant symboliquement les diverses thérapies appliquées dans le centre.
Un autre projet ?
À partir du mois de mai, je fais des démonstrations de graffitis éphémères. J’ai aussi envie de partager ma passion en organisant des stages.
Portrait :
- Âge : 32 ans.
- Fonction : vit de sa passion pour le graffiti depuis trois ans.
- Origine : il a habité à Anvers. Il vit actuellement à Lesterny (Nassogne).
- Étude : il a étudié à l’Académie des Beaux Arts de Namur.
- Influences : elles viennent de l’artiste graphiste suisse H.R Giger.
- Contact : 0498/19.74.71.
- Page Facebook : facebook.com/lardennaisgraffiti
De 200 à 500 € la fresque
Une fresque dans votre chambre ou dans celles de vos enfants ? Une toile ou une décoration murale ? Nathanaël Gailly répondra à toutes vos demandes sans exception ! Le prix varie en fonction de la superficie du mur, de la complexité de l’image, de la commande du matériel ainsi que du déplacement. Comptez de 200 à 500 euros.
